Ce matin si j’osais, après une magnifique soirée, je dirais que j’ai les papillons dans le ventre. Ce moment où tu fais face à celle qui, une fois qu’elle est là, rend différent chaque instant.
Rien ne permet de savoir qu’elle vous attend, et c’est bien ça qui lui donne toute sa dimension. Sans elle, pendant des jours, des mois, on vit en se disant que peut-être un jour elle viendra, et on l’attend, on la redoute un peu même parfois.
Cette nuit je me suis retrouvé face à elle. Les yeux grands ouverts, du plus profond de mon être, du plus profond de mon ventre, j’ai immédiatement su que c’était elle.
Et de sa danse joyeuse et saccadée, accompagnée du rythme doux et chantant qui ne la quitte jamais, j’ai tout suite su qu’elle était là, la tourista.