Comment… tu vas… faire ?! (#romeoelvis)

Si la décision de partir s’est imposée à moi comme une évidence, elle n’en reste pas moins source de beaucoup de questions, de doutes, de peurs et de « Mais comment j’vais faiiiire ??!! ». En bref, comme le dit Elie Semoun avec beaucoup de poésie : j’ai les fesses qui font bravo… Et si l’on pourrait penser que mes principales craintes sont liées à la peur de l’inconnu, aux risques encourus dans certains pays, ou à des choses plus futiles comme le fait de trouver de la nourriture à mon goût ou le confort d’un lit douillet, ma peur la plus profonde est ailleurs.

Creux

Ici, ma vie est rythmée ! Je gère ma petite agence de com’, je me lève le matin pour consulter mes mails, vérifier l’état du compte bancaire, et créer des trucs, sans cesse, et ça c’est cool. Je fais du sport, quand j’en ai le temps, je participe à la vie de plusieurs associations, et je sors avec mes amis, le plus souvent possible. Une vie à cent à l’heure, comme beaucoup de monde, et une vraie question qui se pose à moi depuis que ma décision est prise.  Que vais-je faire des moments creux ? Ces moments où il ne se passe rien. Loin de tout le monde, loin des siens et de ses habitudes, que fait-on de ces minutes, des ces heures, où le planning ne comporte pas de temps forts, mais pendant lesquels la vie continue de s’écouler ?

Dialogue

Bien sûr il y a tout à découvrir, et des tas de rencontres à faire. La nouveauté, l’euphorie de l’aventure doivent largement contribuer à remplir le cœur du voyageur. Mais durant un an, 365 jours, chaque réveil, chaque repas, chaque soirée connaitra sa propre vérité. Sera-t-elle toujours réjouissante ? Je suis persuadé, comme beaucoup d’entre-vous j’en suis sûr, que de cette aventure je ne tirerai que du positif. Mais malgré tout j’ai peur. Une peur qui est bien moins un frein qu’un moteur, car l’envie de découvrir, de me découvrir, et la certitude que le bonheur est quelque part ailleurs que dans mon quotidien, la surpassent largement, au point de pouvoir la regarder droit dans les yeux, avec sérénité. Mais elle est là, et bien là, et je dialogue un peu chaque jour avec elle pour tenter de l’amadouer. Par chance j’ai encore un peu de temps devant moi pour y parvenir…