Varanasi, jour 2.
Une visite guidée dans la vieille ville pour mieux comprendre encore la religion Hindouiste, mais aussi et surtout m’imprégner de ce quotidien si éloigné du mien.
Les chiens balafrés par la rue. Les vaches apaisées qui se fiche du chahut. Les chèvres espiègles qui voient dans chaque mouvement de main un petit bout de pain. La religion qui s’immisce partout où elle trouve un chemin. La pauvreté qui occupe le moindre recoin. Et puis avant tout les enfants qui s’occupent à jouer comme n’importe quels gamins. On dit souvent chez nous que les gosses s’amusent avec un rien. Ceux-là n’ont pas grand-chose et… tout va bien.
Le soir c’est toute une vie qui s’anime sur les toits. Des petits bouts s’installent au sol pour une partie d’échec. D’autres jettent des cailloux sur les singes qui s’approchent un peu trop. Des cerfs volants s’agitent dans le vent ça et là. Parfois j’arrive à voir le sourire au bout de la ficelle. Parfois seule la voile s’agite et brise le ciel.
J’écris ces mots et pour la première fois l’émotion est plus forte que moi. Je lutte contre les larmes, mais rien n’y fait. Elles sont là.
Quelle gifle !
Je suis aussi venu pour ça. Je suis vraiment venu pour ça ?
Je ne sais pas. Je suis triste et heureux à la fois.
Rien n’est plus beau pour moi que de vibrer au rythme de ce que j’ai autour de moi. C’est ça la vie, je crois.
Je ne sais pas bien encore ce que j’ai trouvé, mais quelque chose s’est passé.
Une chose est sûre, je n’ai qu’une envie : continuer