Ce voyage touche à sa fin. Dans 48 heures, je serai rentré.
Je me sens bien, heureux de vivre ce qu’il me reste à vivre ici, heureux de retrouver ma petite bulle d’amour et de joie. Quelque chose s’est passé ici. Quelque chose qui (pour la première fois) n’est pas de l’ordre de la rupture. Chacun de mes voyages a réveillé une blessure, rallumé une flamme, bercé un rêve nouveau, éteint un incendie… pas celui-ci.
Ici, il me semble avoir compris que le chantier de ma reconstruction en est à l’étape des finitions.
Une étape qui sera longue, minutieuse, pleine de tracas elle aussi. Le gros œuvre est terminé mais, qui mieux que celui qui fait les travaux chez lui, sait que les finitions peuvent rester à l’état inachevé pendant de longues années ?
Ce voyage est un rappel profond, parfois violent, souvent lumineux, que les choses qui méritent mon énergie dans mon quotidien en France sont rares.
Vivre l’amour, totalement. Libérer l’esprit des futilités de l’ego (ce saligaud qui pousse à vouloir gagner de vaines batailles). S’engager vers l’autre dans la bienveillance. Embrasser la vie et tout ce qu’elle a de beau à offrir. Accepter les moments difficiles, ils font partie du chemin.
J’espère y parvenir. Je sais que, parfois, je n’y arriverai pas. Il faut accepter ça aussi, je crois.
Merci à ce petit bout qui m’a rappelé hier (comme tant d’autres depuis un mois) que le chemin vers la joie est dégagé de toutes les futilités de l’argent et de la possession.
Merci bonhomme. Merci pour le petit coup de peinture multicolore que tu as mis sur mon cœur